Bel ensemble de documentation ou correspondances relatives à la commune de Nueil sur Layon, de factures fournisseurs, acquisition de tableaux par l'artiste, correspondance dont : GAUGUIN (Paul) (1848-1903) Carte de visite du peintre Armand Seguin écrite au verso au crayon par Gauguin à Rouart : « Permettez-moi de vous présenter deux de mes amis Seguin, O’conor tous deux artistes. Ils sont très désireux de voir votre collection. ».O’CONOR (Roderick) peintre irlandais, vint s’établir en France où il fut l’élève de Carolus-Duran , travailla avec Gauguin à Pont Aven (1860-1940). 1°) Correspondance de 13 lettres autographes signées dont une de ses initiales à Renée Honta qu’il épousa en 1933. Seules deux lettres sont datées : 31 juillet 1925 et 29 juillet 1927 ; 46 pages in-8°. Une lettre est déchirée, une est réparée au scotch, 2 lettres ont été froissées. Intéressante correspondance à son amie peintre : Il parle de son travail, des amis qu’il rencontre, notamment Manuel Ortiz : peintre brésilien, venu s’installer à Montparnasse, Milner-Kite…il encourage et conseille Renée dans sa peinture, tout en évoquant la vie quotidienne : promenade au Luxembourg, musée du Louvre…Lundi : « …Voila que les absents commencent à réapparaitre sur la place. Ortiz est venu me voir. J’avais été la veille chez lui et j’avais vu sa production de la Bourgogne ou il a passé six semaines. Il rapporte une quinzaine de toiles paysages et fleurs. C’est les fleurs le plus réussis. Il y avait là John le peintre anglais celebre. Il lui a acheté une toile (des fleurs) 1500f. Ortiz a trouvé assez bien les deux choses que j’ai fait avec le modele. Quest-ce que j’ai mis du temps pour les faire mon Dieu… » ; 31 juillet 1925 : « …Moi je vais mon petit train-train de tous les jours me disant que demain je vais me mettre à travailler, mais le lendemain il n’en est rien. J’ai déjà une nature morte en vue que je dois commencer demain. On verra… » ; Samedi : « …l’histoire de ton mécontentment avec ton travail ma fait de la peine. Il faut penser que tout travailleur sérieux a passé par la et quand vous voyez des gens contentes toujours de ce qu’elles font vous pouvez etre sur que ce sont des gens superficielles et sans jugement…laisses donc les critiques…va ton chemin comme tu l’entends. Il n’y a que cela de vrai. Si on arrive a mettre un peu de l’amour que l’on sent pour la nature dans son travail on a déjà fait beaucoup. Les forts en thème n’intéressent personne. C’est bon pour le prix de Rome mais n’a rien a faire avec l’art… Je vais essayer de finir mon tableau lundi et alors j’essayerai du nu mais avec la température que nous avons il faudra faire du feu. Au mois d’août ce n’est pas ordinaire… » ; 29 septembre : « …Je t’ai dit dans ma dernière je crois que j’avais terminé ma grande nature morte, mais je ne sais pas si je t’ai raconté que j’en suis si peu content que je ne sais pas si je l’enverrai au Salon d’Automne ; Elle m’a l’air bien noir et bien triste… C’est demain que je dois chercher les photos des Gaugain. J’en ai commandé 6 de chaque…» ; Dimanche : « …pour moi je n’ai eu que des embetements avec mon nu. Cette sale fille venait de plus en plus tard et finalement est arrivée à onze heures jeudi dernier. Je lui ai dit qu’il était trop tard pour travailler et elle est partie sans rien dire. Elle n’est plus revenue ma laissant comme cela en plan ! Je tache d’achever la toile sans elle mais c’est juste à la fin que l’on a besoin de la nature pour bien placer quelques accents qui font ressortir le tout… » ; Dimanche : « …Je ne fais pas grand-chose j’essais de retoucher mon nu et je crois l’avoir achevé…j’ai envie d’écrire à la bonne femme qui a posé pour la réclame du kodak. Elle viendrait régulièrement au moins mais elle n’est pas emballante. Je viens de recevoir les papiers pour le salon d’automne… » ; 29 juillet 1927 : « …Kite m’a envoyé son modele merveilleux…je l’ai dessiné un peu hier et aujourd’hui…elle n’est pas bien belle mais elle a un drole de type un peu comme les femmes de Gauguin mais une peau plus clair et mate. J’ai envie de la faire avec une espèce de casaque vermilion… » … 2°) Correspondance de 14 L.A.S. à lui adressées parmi lesquelles :Foy (Roger) : L.A.S. 1927, 2p.1/ in-4° : à propos d’une exposition à Buenos Aires dont il est un membre du comité d’organisation et espère qu’elle aura plus d’effet que celle de Paris. Il aimerait un nu et des fleurs. Il parle de son livre sur Cézanne qui a quelque succès. Honta (Renée) : L.A.S. (s.d.) : Elle lui envoie ses petites études de paysage et lui demande son avis ; Jarry (Alfred) : L.A.S. 1895,1p.in-8° : Il a bien reçu l’eau forte et les deux dessins qui lui ont beaucoup plu, surtout le tête de Bretonne. L’eau forte va paraître dans lYmagier, la Bretonne sera publié dans le numéro suivant ; Milner-Kite (Joseph) : L.A.S. (Paris s.d.) amicale et 2 L.A.S. à Renée Honta Pau 3 et 8 avril 11p.1/2 in-8° en français : le 3 avril 1940 il envoie ses condoléances pour la mort d’O’conor. Dans la longue et intéressante lettre du 8 il retrace la biographie d’O’Conor ; Somerset Maugham : L.A.S. (s.d.) 1p.in-8°, En-tête de l’hôtel Ritz : Il passe à Paris et aimerait beaucoup voir ses tableaux demain ; Marseille (Léon) marchand de tableaux : 2 L.A.S. 1918 relatives au règlement d’un tableau de Gauguin à O’Conor ; Sagot (Clovis) également marchand: L.A.S. 1903 : Sagot lui propose de s’occuper de la vente de ses œuvres ; etc… 3°) 16 documents le concernant :4 factures de la galerie Druet, 1910-1916 pour achat d’un paysage de Rouault, de dessins dont une étude de nu de Marquet et une coupe ; 2 factures de la galerie Bernheim, 1911, pour l’achat de 2 Bonnard dont « La femme accoudée », facture de la librairie Maheu, 1920 pour l’achat d’une gravure de Renoir, facture de la galerie Blot, 1910, pour l’achat de 7 gravures sur bois de Gauguin, Galerie Chéron, 1919, lui retourne son Modigliani, son testament dactylographié etc…Joint 8 documents concernant Madame O’Conor : L.A.S. de la société des Artistes Indépendants, 1927, lui demandant d’apporter deux tableaux pour l’exposition, L.A.S. d’Eugène Hoffmann, 1932, : il a remarqué son portrait au salon d’automne et lui demande si elle désire figurer dans le nouveau livre des peintres exposants. Au verso Renée Honta répond à son questionnaire biographique ; sa carte d’exposant au salon d’automne de 1932, …