TABLEAUX MODERNES - ECOLES BRETONNES
samedi 15 décembre 2012 à 14:30

Lot 248 Armand SEGUIN (1869-1903) "Les paradis a

Armand SEGUIN (1869-1903) "Les paradis artificiels" toile circa 1894-1895 53.5x56 En 1891, Armand Seguin déménagea de Paris à Pont-Aven où il développa des relations proches avec des artistes tels que Paul Gauguin et Emile Bernard. L'influence de Gauguin sur Seguin est visible dans ses travaux. En 1893, l'artiste commença à explorer des thèmes littéraires dans ses travaux. Dans Les Paradis Artificiels, Seguin a combiné deux chapitres du recueil de poèmes de Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, ces deux chapitres traitent de l'effet hallucinatoire des drogues telles que le haschisch et l'opium. En empruntant les descriptions utilisées par le poète, Seguin décrit le haschisch et ses effets : sur la partie gauche de l'œuvre un monstre vert géant représente la drogue pendant qu'un démon (représenté avec les caractéristiques de Gauguin) joue du violon à ses côtés, l'effet hallucinatoire est intensifié par la musique. Sur la droite de la composition, le poète Verlaine, très admiré par Seguin, est représenté dans le quart supérieur droit, sa vision étant les trois déesses se trouvant en dessous de lui, les fidèles de Levana, la déesse de la dignité humaine, sortant des flammes. L'influence stylistique de Gauguin est apparente dans cette œuvre, plus particulièrement dans la tête du démon qui est directement issue de l'autoportrait de l'artiste effectué en 1888 titré Les Misérables (Rijkmusuem Vincent Van Gogh, Armsterdam) et dans le visage vert de la déesse située le plus à gauche, qui a la tête retournée et les bras allongés, est similaire en ces points, aux visages dans deux travaux de Gauguin : le tableau intitulé Fatat te miti de 1892 (Washington, National Gallery) et l'œuvre de 1889 intitulé Dans les Vagues, (Ondine 1) (The Cleveland Museum of Art). Seguin a aussi tiré son inspiration de ses propres œuvres réalisées plus tôt et dans le Japonisme dont la figure du monstre vert se retrouve dans Yoshimon, emblème en silhouette traité de peinture, Tokyo 1856. Œuvre en rapport : Vente Christie's Paris 23/05/2007 - Seguin " Les Fleurs du Mal " Toile 53,4x35,8 - N° 45 adjugé 195 000 € Certificat de libre circulation du 13/10/2009 - n° 113 017 permanent

Estimation : 120 000 € / 150 000 €