TABLEAUX MODERNES - ECOLES BRETONNES
samedi 8 décembre 2018 à 14:30

Lot 97 Maurice DENIS (1870-1943)

Maurice DENIS (1870-1943) "Femme au panier" hsc mbd vers 1893. Certificat Claire Denis du 30/6/2018, Monogramme rond de l'atelier bd, 29x24. Expositions : 1956, juin-juillet, Copenhague, Winkel & Magnussen, Gauguin og hans venner, en udstilling of malerne son dannende l'école de Pont-Aven, n° 35 1978, 20 avril - 17 juin, Paris, galerie La Cave, L'Ecole de Pont-Aven (titrée Les Vendanges). Historique : Collection Maurice Denis Collection de son fils Jean-Baptiste Denis. Galerie La Cave en 1978, 8 juin 1980, Enghien, étude Champin et Lombrail, n° 30. Expositions : “Gauguin og hans venner. En udstilling af malerne som danne de l’école de Pont-Aven", Copenhague, Winkel & Magnussen, juin-juillet 1956, N°35. “L’école de Pont-Aven", Paris, Galerie La Cave, 20 avril-17 juin 1978 (sans numéro et titré “Les Vendanges”). Un certificat d'intégration dans le catalogue raisonné de l'œuvre de Maurice Denis a été établi par Claire Denis le 30 juin 2018 et sera remis à l'acquéreur. Claire Denis indique que l’artiste a conservé ce tableau auquel il tenait.

"Le retour à Paris de Paul Sérusier à l'automne 1888 après ses vacances à Pont-Aven crée l'évènement ; il montre à ses camarades de l'académie Julian un petit paysage qu'il vient de peindre sous la dictée de Paul Gauguin, qui sera appelé Le Talisman. La plupart s'en gaussent et seule une poignée éprouve une sorte de révélation devant cette peinture presque informelle. Parmi ceux-ci, Maurice Denis, brillant intellectuel, sera celui qui saura formaliser d'un point de vue théorique cette nouvelle démarche picturale qui jette à bas cinq siècles de pratique et qui poursuivra la réflexion. On lui doit la célèbre formule : "Se rappeler qu'un tableau, avant d'être un cheval de bataille, une femme nue ou une quelconque anecdote est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées". Les mois suivants sont ceux de l'expérimentation entre les camarades passionnés. Chacun des Nabis, -ils ont choisi ce nom qui veut dire "prophètes"-, fait découvrir aux autres ses expérimentations qui prennent souvent la forme de petites peintures qu'ils appelleront "icones". Cette petite scène campagnarde, sans doute peinte lors d'un séjour à Alençon où demeuraient ses parents, en fait partie. Normalement, pour relier les scènes et plans, le peintre aurait dû jouer sur un système de représentation mettant en œuvre en particulier des lignes de fuite. Là, au contraire, il sépare brutalement les plans en peignant une sorte de mur blanc qui isole le premier, mais dont une ouverture, placée dissymétriquement, permet de distinguer le second où l'on voit une scène de travaux des champs devant une maison. La transcription servile de la réalité du lieu importe peu au peintre. Ce qui l'intéresse, c'est organiser des relations colorées comme celles des blanc, ménager des passages comme les cimes des arbres qui dépassent le faîte du mur, ou renforcer des évocations comme celle du garçon se détachant en aplat telle une ombre chinoise sur le blanc du mur. Peu lui importe s'il y a une disproportion entre les deux personnages se livrant à des travaux des champs et la maison juste derrière eux ! Cette peinture a été sélectionnée en 1956 pour une exposition à Copenhague présentant les peintres en relation avec Gauguin, qui a eu une grande importance dans la compréhension de la place des peintres de l'école de Pont-Aven et des Nabis ". André Cariou

Estimation : 20 000 € / 30 000 €